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A la découverte des produits grecs, Samedi 13 février 2010

avec Le Comptoir de Messénie

sur le stand de l’association du marché de Mulhouse, Halle du Marché du Canal Couvert

Nous avions rendez-vous à 14h00 au stand de l’association des commerçants du marché du canal couvert de Mulhouse. Maud Marchal a commencé par présenter son activité et a rappelé la charte pour une HQA dans la distribution : rencontrer les producteurs, prendre en compte leurs contraintes, favoriser les productions locales à taille humaine, l’agriculture biologique, les signes officiels de qualité. En matière d’offre, proposer un assortiment varié axé sur le plaisir du goût. Pour les clients, proposer un assortiment varié axé sur le plaisir du goût, la découverte des saveurs…

Puis elle nous a présenté la région de la Messénie, située au sud ouest du Péloponnèse, en Grèce. Région appelée « le grenier de la Grèce », car riche de vergers, oliviers, plantes sauvages, vignes etc… Mélange entre la haute montagne : la chaîne du Taygète, qui culmine à 2407m, et les plaines avec la mer et les rivières.

Ensuite nous commençons la dégustation avec une tisane chaude au miel et à la cannelle, appelée « Malotira » ou « crapaudine » ou encore « tsae tou vounou ». Elle fait partie de la famille des Labiacées comme la sauge et est très bonne pour le système respiratoire. Elle est aussi dynamisante. Nous avons senti de la sauge sauvage, de la menthe et de l’origan, tous très forts en arômes. Elles sont cueillies dans la montagne du Taygète. Les figues sont très sucrées et fondent dans la bouche. Elles sont séchées au soleil sur des filets au ras du sol pendant 2 ou 3 jours (voire plus selon le temps). En grec la figue se dit « sika », qui a donné les mots « suc », « succulent »… Nous goûtons un miel de plaine/pieds de montagne : fleurs, résineux, agrumes. Il est très aromatique. Les miels du Comptoir de Messénie ne sont pas labellisés Bio, et cela pose la problématique des labels bio, y compris pour le miel : en Grèce, beaucoup d’exploitations sont restées à taille humaine et les producteurs emploient rarement des pesticides (excepté dans les plus grandes exploitations). Pour eux le Bio semble donc souvent ridicule, car ils n’ont jamais quitté le système traditionnel…le miel pose en plus une autre question : quel est l’intérêt d’un label pour un produit qui est très difficilement contrôlable ? ne vaut-il pas mieux ce miel grec non labellisé mais dont les ruches sont placées dans des montagnes où il n’y a pas trace de pollution sur plusieurs kilomètres à la ronde ou un miel « bio » dont les ruches sont situées à moins de 3kms d’une route passante ou de champs traités ? la question est posée. Le miel du Comptoir de Messénie est récolté par M. Vlahos. Avec le miel, les grecs fabriquent les « pasteli » : ce sont des gourmandises au sésame et au miel. On peut en trouver avec des amandes ou du sucre en plus. C’est très énergisant et riche en vitamines. Nous testons ensuite le mastic : la « mastiha » de Chios. C’est une résine qui provient du lentisque mastique. (voir article complet dans le document « mastic ») Le mastic peut être mâchouillé tel quel, transformé en cosmétique ou broyé pour la pâtisserie, ou encore utilisé comme encens.

Petite pause avec l’ouzo, qui titre à 41°. Le degré d’alcool est souvent un bon indice de qualité : en général à 38° ou 39° se sont des ouzo de moindre qualité. Celui-ci est très floral et provient d’une ouzerie familiale : la maison Kosteas. D’ailleurs, Maud Marchal nous a présenté les producteurs avec lesquels elle travaille au fur et à mesure. Un de ses objectifs est de montrer qu’il est important de mettre un visage et une histoire derrière un produit. Nous goûtons sur des toast de la purée de tomates séchées : les tomates sont étendues sur des filets, comme pour les figues. On leur ajoute de l’origan, une pointe d’ail et des herbes aromatiques. Puis la pâte d’olives de Kalamata : c’est donc une pâte obtenue avec une seule variété d’olives : la Kalamata. Ceci est important car souvent les pâtes d’olives proviennent d’un mélange d’olives dont on ne connaît même pas l’origine. Il y a aussi une différence avec les tapenades qui contiennent des câpres. En effet le mot tapenade vient de l’occitan « tapei » qui signifie « câpre ». Nous goûtons ensuite les olives Kalamata avec lesquels on a fait la pâte d’olives : elles sont très charnues, violettes à noire, avec un noyau pointu. Ce sont des olives de confiserie, ou olives de table, à ne pas confondre avec les olives à huile, comme les Koroneiki, petites olives noires qui servent à faire l’huile en Crète et dans le sud de la Grèce. Nous passons donc aux huiles : la première de M. Kanakis, douce, fraîche, herbacée qui vient de Pylos, proche de la mer, et celle de M. Bläuel, qui est plus fruitée, qui a plus de caractère, et qui vient des contreforts de la montagne du Taygète. Elle a obtenu une médaille d’argent catégorie « fruité petit producteur » à Paris lors d’un concours de l’AVPA (association pour la valorisation des produits agricoles).

Nous avons reçu des muffins aux olives de Kalamata pour tester une application d’un des produits de la Messénie, avec la recette pour en refaire chez nous ! Voir la recette sur le site !

Vous pouvez retrouver tous ces produits sur le stand du Comptoir de Messénie, allée droite du marché couvert de Mulhouse, et une remise vous sera accordée sur présentation de votre carte d’adhérent Slow Food (sauf cosmétiques et promotions en cours)

Voir en ligne : Le Comptoir de Messénie

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