petit extrait pour vous donner l’eau à la bouche : Le document promis est tiré d’un de mes vénérables ouvrages édité vers 1897. J’ignore la date exacte, mais par recoupement d’informations, je sais que ce livre, fait de quatre recueils saisonniers reliés, est antérieur à 1901. Jeanne Savarin, la nièce du brillant Brillat en est l’auteur principal aux côtés d’Auguste Colombier. Ce livre de cuisine est destinée aux maitresses de maison, ayant fort pouvoir d’achat, menant grande vie et entretenant pléthores de bonnes, servantes, cuisinières, brefs, des gens de maison si communs, mais nécessaires à la vie des bourgeois au début du 20ème siècle. Ce livre, hérité de mon arrière grand-mère paternelle, femme d’un riche marchand de combustibles à Belfort, est un de mes plus vénérables grimoires. L’information qui y est consignée est d’une rigueur absolue. Aucun autre document de cette époque ne donne une meilleure image de la cuisine bourgeoise du début du 20ème siècle en vogue à Paris. D’abord la bouillabaisse est classée dans les potages. Qu’on se le dise. Il en existe six variétés : la bouillabaisse "en Provence", "à Paris", "Fouque", " Julien", "Lapérouse", "Latreille". Nous allons donc survoler brièvement ces bouillabaisses en vogue début du siècle passé, mais je devrais hélas, vous passer les détails, car la prose de Madame Savarin s’étale sur plus de dix pages